DIMANCHE 22/10/17 | 17H00 | « LAZARE » | THÉÂTRE – MOTS MAILLONS

Dans le monde réinventé de Lazare, le livre n’est rien d’autre qu’un combustible, une simple bûche. A chaque cycle de travail, Lazare brûle des milliers d’ouvrages et fournit de l’énergie à une collectivité qu’il ne connaît pas.

 

Dimanche 22 Octobre 2017 à 17H00

Genre : Théâtre – Mime

Lieu : Salle des Fêtes de Cléguérec

Public : Tout public, dès 8-9 ans

Durée : 01h00

Tarif : 05 € – Réservations au 02 97 38 15 99 ou sur centreculturel@cleguerec.fr

 

Dans le cadre du Festival des Mots-Maillons 2017, organisé par la Compagnie des Arts Paisibles

Avec : Comédien : Jacques FAUCON | Régie plateau : Joséphine POUSSIER DAVID | Musique et régie : Askwell | Scénographie et lumière : Jack PERCHER | Costume : Solène THIRY

 

Pantomime (nom féminin) (latin pantomimus, du grec pantomimos) : Spectacle où l’artiste s’exprime par des gestes, des mimiques et des attitudes.

Cette pièce chorégraphiée est une invitation à la réflexion sur l’avenir du livre papier à l’heure où le numérique s’impose dans nos vies.

 

Lazare, une expérience sonore, visuelle et émotionnelle étonnante….

Dans le monde réinventé de Lazare, le livre n’est rien d’autre qu’un combustible, une simple bûche. A chaque cycle de travail, Lazare brûle des milliers d’ouvrages et fournit de l’énergie à une collectivité qu’il ne connaît pas. L’univers aseptisé de Lazare, coincé dans son appartement – usine, est rythmé par l’autorité, les ordres, les injonctions sonores, ludiques ou terrifiantes…

Lazare s’attache à sa tâche mais au fond de lui, existe une once de curiosité que sa sensibilité va emballer comme un cheval fou, sans possibilité
aucune de faire marche arrière. Comme une renaissance, pour la première fois de sa vie, nous allons le voir marcher et se tenir… debout.

Nous allons assister à ses premiers pas d’être libre. Nous sommes témoins, en une petite heure de spectacle, de cet instant où tout bascule et où le
mouvement donne la vie.

Cette pièce chorégraphiée, aux textes choisis, est une invitation à la réflexion sur l’avenir du livre papier à l’heure où le numérique s’impose dans nos vies.

Lorsque Lazare s’empare d’un texte calciné, recraché par son fourneau, nous l’entendons. En composant son propre ouvrage, Lazare va créer et posséder cet objet si particulier et si envoûtant…

Voilà l’idée que nous voulons éminemment défendre : il y a quelque part un livre, un auteur qui peuvent nous changer définitivement et nous révéler un peu plus.

La scénographie et la lumière … des partenaires de jeu

Ce spectacle est une pièce de théâtre où chaque son et chaque image apporte au comédien, seul en scène, un nouveau partenaire de jeu. Le décor est truffé d’artifices théâtraux et chaque espace a une fonction précise.

La musique, faite de rythmes et de sons tantôt angoissants, tantôt légers et aériens apporte des vibrations qui prolongent les émotions de Lazare et propulsent l’histoire dans l’intimité du spectateur, sur une partition millimétrée…

 

 » Issu d’une famille d’ouvriers, j’ai toujours admiré le courage sincère, l’engagement respectueux et l’humilité des hommes, des femmes qui façonnent le monde de leur savoir faire, malgré l’adversité. J’ai toujours été touché par celles et ceux qui résistent, qui luttent et gardent l’espoir, ceux qui tiennent debout et qui avancent malgré l’injustice.

Lazare a une chance à saisir. Cette chance, c’est le livre. Cette chance aurait pu être toute autre chose, Lazare aurait pu tomber amoureux, Lazare aurait pu découvrir la musique, la peinture, la sculpture, la poésie ou encore les sciences, l’astronomie…. Qui sait? Seul le livre pouvait concentrer l’univers dans ses pages. »

Jacques FAUCON – Comédien

« Ce spectacle a connu beaucoup d’évolutions et de nouvelles propositions artistiques et techniques. Alors, à chaque session de travail, la mise en scène et la direction d’acteur ont évolué avec les nouveaux objets à manipuler, avec le décor en construction qui l’enveloppe, avec les lumières qui l’éclairent et se précisent, avec la musique qui l’enrobe et qui évolue, avec le costume qui le grime. Un travail de mise en forme de toutes les idées, de réglages dramaturgiques…..

Dans ce travail, le public est au centre. Je me demande sans cesse si telle ou telle direction, si tels gestes, regards, déplacements pourront le surprendre, le faire rire, le faire se taire, le faire réagir, l’émouvoir…et le rendront complice du comédien et vis versa….
Lazare me rappelle parfois des moments vécus en usine, où j’ai travaillé, regardant les blouses blanches cohabiter avec les bleus de travail, sans jamais vraiment se rencontrer. Chacun sa case… Système de machines aliénantes, environnement réglementé…et pourtant, si l’on s’autorise à être un peu rêveur, fou, créateur, il s’en dégage une beauté des sons, des ferrailles, des robots semblables à des marionnettes, des hommes-machines intrigants et théâtraux… »

Nicolas DAVID  – Metteur en Scène

« Son travail, brûler des livres, nos mémoires, sous le regard inquisiteur d’un « deus ex machina » tout aussi robotique que sont les gestes quotidiens de notre personnage. On est dans 1984 de George Orwell, dans Brazil de Terry Gilliam, dans Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, un nombre de référence qui nous parle d’un monde où l’humain s’efface, devient une figure numérotée, un pion sur l’échiquier de la rentabilité…puis un grain de sable enraye la machine infernale et l’humain retrouve sa peau, son corps, sa tête, tel un Don Quichotte des temps modernes qui part à la conquête d’un ailleurs… peut-être d’un avant.

Un espace, une lumière qui se voudront parfois mécaniques, mais qui s’émanciperont au même titre que Lazare s’échappera. »

Jack Percher – Scénographe