DIM. 4 NOV. | 17H | « HOMMES DE BOUE, LES SACRIFIÉS DU FRONT »

DIMANCHE 4 NOVEMBRE | 17H00 | CLÉGUÉREC (Salle des Fêtes)

« HOMMES DE BOUE, LES SACRIFIÉS DU FRONT »

par le Théâtre du Totem

Ecriture, Mise En Scène & Scénographie : Zouliha Magri
Interprétation : Christophe Duffay
Création Lumière : Yohann Le Gall Et Zouliha Magri
Fabrication Décor & Régie Générale : Yohann Le Gal

Spectacle proposé dans le cadre du Centenaire 1914 / 1918 et à l’occasion de la sortie, le même jour, du livre collectif intitulé « 1914 – 1918 : Cléguérec dans la grande guerre » que vous pouvez commander en cliquant ici.

Tout public à partir de 12 ans – Gratuit

Informations & Réservations au 02 97 38 15 99 ou sur centreculturel@cleguerec.fr

 

 

PRÉSENTATION :

Chacun peut inscrire une page de sa propre histoire familiale dans la « grande » Histoire. Beaucoup de familles ont pleuré la perte d’un proche victime de la « Grande Guerre ».

Le spectacle « Hommes de boue » s’inspire de faits réels et de la vie d’un soldat qui, à peine fini son service militaire, est parti comme tant d’autres faire la guerre.

Son histoire nous est racontée de nos jours, par un de ses descendants. Un homme qui, en tombant par hasard sur des documents militaires, décide de reconstituer le parcours de cet arrière grand-père durant ces années de combat.

Le spectacle rend hommage à ces sacrifiés du front, « chairs à canon», envoyés se battre pour la patrie, « fleur au fusil », Lebel et baïonnette à la main.

*****

« Les Tranchées! Tout l’hiver, le poilu reste là. Il pleut, il pleut, bergère! La Terre est une boue. Le soldat est le premier homme, celui que Dieu façonna dans la boue. Dans sa capote de boue, les jambes jusqu’aux tibias dans la boue, sous un ciel de boue, le poilu est un homme de boue. » Joseph Delteil – LES POILUS- 1926

 

 

« Français et Allemands se regardèrent, virent qu’ils étaient des hommes tous pareils… Ah! si l’on avait parlé la même langue! » Louis Barthas – LES CARNETS DE GUERRE 14-18

 

NOTE DE MISE EN SCÈNE :

 

« J’avais 13 ans lorsque mon arrière grand-père, Joseph Suteau, est décédé à l’âge de 96 ans. Je l’ai bien connu cet agriculteur au caractère bien trempé, ce patriarche qui tenait sa maisonnée d’une main de fer. Il impressionnait tout le monde avec sa carrure imposante, malgré le poids des années passées. Il imposa le respect jusqu’à sa mort.

 

Je me suis toujours dit que ce charisme naturel s’était sûrement développé dans les tranchées, dont il nous parlait de temps à autres, par bribes de souvenirs. Comme beaucoup, il n’aimait pas trop en parler, la douleur était encore là, palpable. Mais parfois, il nous montrait ses médailles : Croix de Guerre, Légion d’Honneur et Médaille Militaire. «Je ne les ai pas volées!» nous disait-il avec fierté.

 

Et les jours où il était d’humeur morose, il sortait une de ces vieilles photos, où il posait avec ses camarades de combat, presque tous disparus, mais dont certains avaient miraculeusement survécus et qu’il retrouvait aux repas des anciens combattants. Il lui arrivait aussi de siffloter des airs de comique troupier ou de les chanter d’une voix éraillée. Voilà pourquoi j’eus très tôt un intérêt particulier pour cette guerre. C’était une affaire de famille, un lien générationnel. Et dans ma tête d’adolescente, je goûtais la chance de vivre auprès d’une «légende vivante », un survivant, blessé
deux fois mais toujours debout!

 

Les années ont passé, le soldat d’infanterie s’en est allé depuis bien longtemps et les souvenirs s’effacent peu à peu. Reste une mémoire
en chantier. J’ai donc souhaité, en cette période de commémoration du centenaire, évoquer la « Grande Guerre » en m’inspirant du parcours de mon aïeul tout en m’appuyant sur des œuvres littéraires et historiques. J’ai aussi effectué un collectage familial et demandé aux « anciens » s’il leur en restait quelque chose… Car une fois les héros disparus, c’est à nous que revient le devoir de mémoire.

 

J’ai retrouvé quelques documents qui m’ont permis d’alimenter le propos du personnage, interprété par Christophe Duffay (Photo ci-après). Ce spectacle est une sorte de mise en abîme, où l’acteur prend ma place et devient le descendant d’un poilu. Je lui donne ma parole, il mène ma propre enquête. »  Zouliha Magri

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Joseph Delteil
Les poilus

 

Ernst Jünger
Orage d’acier
La guerre comme expérience intérieure

 

Henri-Frédéric Blanc
Le dernier survivant de quatorze

 

Erich Maria Remarque
À l’Ouest, rien de nouveau

 

Louis Barthas
Les car nets de guerre – 14-18

 

Jean-Pierre Guéno
Les poilus

 

Matéi Visniec
Retour à la maison

 

Laurent Gaudé
Cris

 

Jean Giono
Le grand troupeau

 

Tardi – Verney
Putain de guerre !

 

Anthologies
Poèmes de guerre ,
Paroles de Poilus, Mon papa en guerre

 

Éditions spéciales 14-18
Le Monde, Le Point, Ouest France, Télérama,
Courrier Inter national, Beaux-Arts…